Objectifs :
C'est le type de décollage qui est pris en compte pour déterminer les performances de décollage (JAR 23 51/53). C'est donc celui à utiliser lorsque la piste est limitative.
La principale différence avec le décollage normal est la mise en puissance sur freins. D'autres particularités peuvent être précisées suivant les types d'avion dans les manuels de vol respectifs (par exemple braquage des volets différent).
L'avion doit être aligné précisément ainsi que la roue de l'atterrisseur auxiliaire, pour
conserver le maximum de longueur de piste disponible au décollage.
1/ Orientation de l'avion face au vent dû à l'effet de girouette.
2/ Basculement latéral de l'avion dû à l'effet de dièdre
1/ mise en puissance : mettre du palonnier opposé au vent pour contrer l'effet de girouette et du manche dans le vent pour empêcher le basculement.
2/ accélération : le braquage important des gouvernes à l'alignement sur la piste doit décroître progressivement jusqu'à être faible au moment du décollage.
3/ décollage : dès que l'avion quitte le sol afficher la correction de dérive.
L'objectif consiste à faire décoller l'avion à la vitesse minimale de sustentation pour se dégager au plus vite de l'effet de freinage dû à l'état de la piste (boue, neige, herbe grasse).
Après alignement sur la piste, ne pas
marquer d'arrêt mais appliquer la
puissance de décollage immédiatement
en maintenant le manche vers l'arrière
pour éviter l'enlisement de l'atterrisseur
avant.
Dès que la gouverne de profondeur le permet, afficher l'assiette permettant la meilleure accélération. L'avion va décoller de lui-même lorsque la vitesse sera suffisante.
Dès le décollage, prendre l'assiette permettant d'accélérer sans descendre.
La vitesse de montée normale atteinte, poursuivre comme pour un décollage normal.
NOTA : le manuel de vol décrit parfois la procédure qui doit être appliquée pour un décollage sur piste souple.
Pour une masse déterminée, la vitesse verticale de montée est proportionnelle à la différence entre la puissance utile délivrée par le moteur et la puissance nécessaire au vol en palier.
La vitesse de meilleur vario correspond à peu près à la vitesse de puissance minimum nécessaire au vol (séparation entre le premier et le second régime).
La vitesse de meilleure pente de montrée peut se représenter sur un diagramme Vi/Vz où l'on a reporté la zone d'excédent de puissance. La pente maximum se trouve sur la tangente à la zone.
En vol on peut retrouver de façon expérimentale les vitesses caractéristiques de montée.
A la puissance maximum autorisée, noter les Vz et les Vi pour différentes assiettes.
La Vi de meilleure Vz apparaît directement avec la Vz maximum. La Vi de meilleure pente apparaît avec le rapport Vz/Vi maximum.
Dans ce cas, par rapport à la montée standard, le gain de Vz est de l'ordre de 30% pour une diminution de vitesse de l'ordre de 20%. Le moteur fonctionnant à la puissance maximum continue, la consommation est nettement plus importante et le refroidissement est un peu moins efficace. Le pilote doit surveiller les limitations de température.
Elle peut être utilisée pour atteindre une altitude de travail en secteur le plus rapidement possible, ou pour libérer ou croiser un niveau de vol pour séparer des trafics.
Dans ce cas, la Vz est sensiblement égale à la Vz de la montée normale. La Vi est inférieure à la montée à Vz maximum. Le gain de pente de montée vient essentiellement de la Vi de montée qui est plus faible. Le gain de pente par rapport à la montée à Vz maximum est faible pour un moteur qui consomme beaucoup et qui chauffe encore plus. Ce type de montée est à utiliser momentanément pour se dégager d'un obstacle.
La vitesse de montée étant proche de celle du décrochage, les virages doivent se faire à très faible inclinaison et ce type de montée est à éviter en atmosphère turbulente.
Sur beaucoup d'avions, la visibilité vers l'avant est fortement réduite et demande des précautions particulières pour l'anti-abordage, voire l'anticollision.
Certification : JAR 23 65 la pente de montée conditions standards à la masse maxi décollage ne doit pas être inférieur à 8,3 % à une VI pas inférieur à 1,2 Vs1.
Leçon vue :
Leçon assimilée :
Les décollages et montées adaptés donnent l'occasion à l'instructeur de développer l'initiative et la responsabilité de l'élève-pilote relativement au problème d'environnement et de nuisances.
La méconnaissance des performances de décollage liée à des situations inhabituelles (température, état de la piste...) sont à l'origine de nombreux accidents graves, car elle est souvent associée à des attitudes dangereuses comme l'invulnérabilité (ça va passer !) ou le machisme (moi, je peux le faire).
Certains aérodromes possèdent des trajectoires anti-bruit. Elles s'exécutent pour atteindre l'altitude maximum avant de survoler des zones sensibles. Elles peuvent être accompagnées de trajectoires sol spécifiées avec des virages imposés à certains points sol ou à certaines altitudes.
Ces trajectoires relèvent autant du domaine réglementaire que du domaine du savoir-être.
L'attitude de l'instructeur face aux nuisances aura valeur d'exemple pour l'élève.
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